La vie au bout des doigts est bien plus qu’un film d’escalade, c’est un film culte. C’est l’histoire d’un homme, Patrick Edlinger, qui sera aussi celle de gĂ©nĂ©rations de jeunes inspirĂ©s par un style de vie, une Ă©thique et la proximitĂ© avec la nature. L’histoire du tournage de ce film est tout aussi passionnante. Trente-huit ans aprĂšs le tournage, les mots de Gilbert Loreaux, cadreur aux cotĂ©s du rĂ©alisateur Jean-Paul Janssen, apportent un Ă©clairage passionnant et Ă©mouvant sur ce pan de l’histoire du film d’escalade.
1982. Lâescalade naĂźt dâune image, celle dâun ange blond qui Ă©volue sur le calcaire de Buoux en solo : Patrick Edlinger dans la Vie au bout des doigts. Son rĂ©alisateur Jean-Paul Janssen est un documentariste confirmĂ© : comme le raconte Gilbert Loreaux au micro de Lionel Cariou, Janssen a tournĂ© pendant la guerre du Vietnam, puis avec des marins comme Eric Tabarly avant de rencontrer Patrick Berhault, puis Patrick Edlinger avec qui il tourne tout d’abord Opera Vertical.
Avant Patrick Edlinger, Jean-Paul Janssen avait filmé pendant la guerre du Vietnam, tourné avec Eric Tabarly et Patrick Berhault.

Gilbert Loreaux, cameraman. ©Coll. GL

Buoux, la falaise oĂč a Ă©tĂ© tournĂ©e la majeure partie du film. ©Ulysse Lefebvre
Dans le film, Patrick Edlinger vit pour grimper, et grimpe tout le temps, et la plupart du temps, sans corde. Un modeste van pour dormir, le fameux « un sandwich et un verre dâeau » pour toute nourriture terrestre, et la libertĂ© avant tout : Patrick Edlinger sous nos yeux invente son mythe, façonnĂ© par un cinĂ©aste trop tĂŽt disparu, Jean-Paul Janssen, qui avait senti avant tout le monde l’inflexion de la sociĂ©tĂ© vers les sports de nature comme l’escalade.
Un podcast réalisé par France Bleu IsÚre, en partenariat avec Alpine Mag.
