Le futur troisième tronçon pour le téléphérique de la Grave ne fait pas l’unanimité. Construire un téléphérique sur un des derniers grands glaciers des Alpes du Sud n’est pas forcément dans l’air du temps. D’un côté, la municipalité entend poursuivre la construction, retardée pour cause de Covid. De l’autre, le collectif La Grave Autrement dénonce un projet « pharaonique » ne respectant pas l’environnement. Et demande un moratoire sur ce nouveau téléphérique, dans une lettre publique au ministère de la Transition écologique. Une demande pour le moment ignorée par la nouvelle municipalité. À la Grave, les avis sont pour le moins divergents.
Le troisième tronçon ? Il s’agit de prolonger le téléphérique actuel, qui s’arrête à 3200, jusqu’à 3567 m, là où aboutit le téléski actuel, obsolète mais discret. Le contraire du projet mené par la SATA, maison-mère de la SATG, qui a prévu de construire, avec l’aide d’investissements publics, un troisième tronçon avec une télécabine et une gare d’arrivée à proximité du Dôme de la Lauze, à 3567 m, avec l’ajout d’un nouveau pylône sur un rognon rocheux au milieu du glacier. Un collectif d’habitants de la vallée, La Grave Autrement, demande un moratoire de trois ans pour réfléchir à un aménagement ne dénaturant pas le glacier au-delà de 3200 m, d’effectuer une concertation plus large et, dit-il, de « prendre démocratiquement la décision d’effectuer ou non cet aménagement ». Qu’en pense le maire de la Grave ?
Un troisième tronçon qui divise
Joint par téléphone, Jean-Pierre Pic,
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