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Mon père : Conrad Anker nous parle du film, de sa famille atypique et du racisme

Un film de Max Lowe sur Disney+

Le 5 octobre 1999, la star de l’alpinisme Alex Lowe disparait avec le cameraman David Bridges dans une avalanche sur le Shishapangma (8027 m, Tibet). Le meilleur ami et compagnon de cordée d’Alex, Conrad Anker, y survit miraculeusement. Après la tragédie, Anker et Jennifer, la veuve d’Alex, tombent amoureux et se se marient. Anker élève les trois fils d’Alex. Torn, le film, est un regard intime sur la famille Lowe-Anker. C’est une histoire sur l’acceptation du risque et de la perte, sur l’amour et la famille. Ou comment faire la paix avec la mort. Ulysse Lefebvre a rencontré Conrad Anker il y a quelques jours en Norvège, lors de l’Arctic Ice Festival : l’occasion de l’interviewer en détail sur l’alpinisme et la vie qui va avec. 

Alpine Mag : Le titre français est « Mon père ». Qu’en est-il du titre original « Torn »(déchiré, ndlr) ?

Conrad Anker : Torn  était le choix de Max (le fils aîné d’Alex et le réalisateur du film, ndlr). Nous sommes effectivement déchirés entre le fait d’être en montagne, de réaliser nos objectifs dans la vie, et le fait d’être le membre d’une famille. Car dès que l’on grimpe et que l’on s’engage davantage dans l’alpinisme, la perte est inévitable.

Pour les jeunes grimpeurs, il y a cette transition : jusqu’à ce que tu perdes quelqu’un, ce n’est pas proche de toi. Jusqu’à ce moment-là, l’escalade est la plus grande chose de ta vie, c’est le cadeau qui te définit