C’est une adaptation très libre du livre de Sylvain Tesson, Sur les chemins noirs. Sorti cette semaine en salles, le film de Denis Imbert voit Jean Dujardin interpréter un écrivain connu qui a grimpé une façade de trop, et a échappé de peu à la mort. Mais comment se relever après être tombé ? Comment recommencer à vivre ? Un film plutôt réussi sur l’introspection, la beauté des sentiers et les vertus de la marche à pied, dans les paysages sauvages d’une France des monts et des vallons.
Si je m’en sors, je traverse la France à pied ! Écrivain à succès, Pierre tombe de la façade d’un immeuble après une soirée trop arrosée, et en réchappe de justesse. Fini les mondanités parisiennes, et les acrobaties. À quelques millimètres près, de moelle épinière en moins, Pierre n’aurait eu qu’à chercher “un 9mm pour se le coller dans la bouche”. Comment se reconstruire après un grave accident ? C’est le thème du film. La réponse tient en un mot : marcher. Avancer plutôt que fuir, même s’il faut s’éloigner, surtout de soi.
Interprété par Jean Dujardin le personnage a, contre l’avis des médecins et de ses proches, son idée : traverser la France à pied, en suivant la diagonale du vide, du sud des Alpes au nord de la France. Au lieu d’entrer dans l’Histoire, se perdre dans la géographie.
Sylvain Tesson a publié Sur les chemins Noirs en 2016
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