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Vivian Bruchez, maestro di sci

Vivian Bruchez. ©Ulysse Lefebvre

Grosse année 2023 pour Vivian Bruchez. Le guide de haute montagne de la vallée de Chamonix, que l’on présente souvent comme le descendant d’Anselme Baud et de Pierre Tardivel réunis, a enchainé les grosses descentes en haute montagne et deux expés remarquables. Côté descentes, on relève ses réalisations avec le jeune Tom Lafaille, son « disciple » devenu lui aussi très solide : couloir Iris à l’aiguille de Varan (Giffre), de la Forteresse aux Dents du Midi (Chablais valaisan), l’ouverture (très probable) de Zooreb (5.3 E4, 700 m) au mont Oreb sur les hauteurs de Vallorcine. Avec Thomas Guérin, ses virages fous dans l’Envers des aiguilles de Chamonix ou cette ouverture, de nouveau avec Lafaille, de Goldeneye (5.1 E2), en face sud-ouest du Dirruhorn (4035 m, Valais). 

Bruchez, c’est d’abord un style sur les skis reconnaissable entre 1000, alliant relâchement et haute précision technique, puis un savoir-faire de maître pour évoluer en terrain alpin, protéger son ski et celui de ses comparses en installant une main-courante, un rappel, un bon relais. Deux aspects du personnage que l’on s’est plu à (re)découvrir à travers le film de son expédition en Terre de Baffin au printemps dernier, avec Cody Townsend et Bjarne Salen. Autre expédition de rêve en 2023, en Patagonie, où avec Aurélien Lardy et Jules Socié, Vivian parvient à répéter la rampe de la voie Whillans-Cochrane à l’aiguille Poincenot (5.5 E5, 300 m), parmi une foule d’autres descentes autour du Cerro Torre et du Fitz Roy. 

Bruchez est en forme et maîtrise son sujet : de bon augure pour un guide de haute montagne également professeur à l’ENSA. Ses stagiaires ont de la chance et nous, on en redemande. 

Naissance : 1987
Pays : France