Tom Lafaille a signé le 19 juillet dernier la première descente française à skis du Broad Peak, sans oxygène supplémentaire ni porteurs, en duo avec la Polonaise Anna Tybor. Il est encore trop tôt pour dire dans quelles mesures Tom Lafaille suivra les traces de son père Jean-Christophe, mais on ne prendra pas grand risque à dire que le jeune aspirant-guide qu’il est, à 22 ans, continue d’écrire de belle manière sa propre histoire.
Tom, qui n’était simplement jamais monté au-delà des 6000 mètres d’altitude, a fait preuve d’éthique et de persévérance. Une éthique qu’il a précisée sans filtre dans cette interview exclusive qu’il nous a donnée au retour du Pakistan : « L’oxygène ? Un dopage toléré qui fait baisser l’altitude de 2000 mètres. » Comme son père, Tom Lafaille se veut précis sur les moyens, et n’oublie pas de saluer les performances d’autres qui le marquent.
Skieur – ce que son père n’était pas – Tom Lafaille a en outre réussi l’an passé quelques descentes remarquables avec Vivian Bruchez, des massifs de Haute-Savoie à ceux du Valais : couloir Iris à l’aiguille de Varan (Giffre), de la Forteresse aux Dents du Midi (Chablais valaisan), l’ouverture (très probable) de Zooreb (5.3 E4, 700 m) au mont Oreb sur les hauteurs de Vallorcine, et celle de Goldeneye (5.1 E2), en face sud-ouest du Dirruhorn (4035 m, Valais).