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Escalade et troubles alimentaires : l’IFSC en fait-elle assez pour les athlètes ?

Longtemps restée tabou dans la communauté des grimpeurs mais pourtant visible, la question du poids des athlètes inquiète. Compétiteurs, fédérations et experts sortent du silence et demandent à l’IFSC de prendre ses responsabilités. Début février 2024, elle présentait alors un nouveau système de certification de la bonne santé des athlètes. Qu’en est-il ?

En 2021, Caroline Ciavaldini brisait le silence en témoignant sur ses troubles alimentaires dus à l’escalade. La même année, la journaliste et photographe américaine Caroline Treadway réalisait le documentaire Light et pointait la dérive qui conduit les jeunes grimpeuses (la plupart du temps) à perdre du poids pour réussir en compétitions et en haut niveau. Emily Harrington y raconte son long parcours pour sortir de ses troubles des conduites alimentaires (TCA). 

Fin juillet 2023, juste avant les Championnats du Monde de Berne, c’est l’octuple championne du monde d’escalade Janja Garnbret qui s’exprimait sur ce sujet longtemps resté tabou dans la communauté des grimpeurs.

Dans un post Instagram, elle appelle notamment à une prise de conscience et un engagement plus important de la part de l’International Federation of Sport Climbing (IFSC). « Voulons-nous élever la prochaine génération de squelettes ? Les troubles de l’alimentation sont mal compris, probablement plus dans le milieu sportif que dans le grand public. Il n’y a pas lieu d’être fier d’une sous-alimentation, ni d’en faire un emblème de réussite. Être léger ne signifie pas être fort. »

être léger ne signifie pas être fort

Bassa Mawem aux JO de Tokyo.
©CNOSF-FFME