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Lacer ses chaussures, fermer la porte et aller.
La beauté de courir, c’est sa simplicité.
Il n’y a pas jeu plus évident.
Pour certains que leurs certitudes étouffent, courir, c’est se déplacer rapidement, avidement, dopé de rivalité. Ce n’est que ça, symbolique d’un monde sans autre enjeu que de courir après et marcher dessus. Pour s’en convaincre, ils examinent Chamonix une semaine d’août, UTMB hurlant Vangélis et ils disent voyez comme nous avons raison. Ils réduisent courir à cette semaine, un mouvement à son pic comme d’autres résument l’alpinisme au Goûter et l’himalayisme au ressaut Hillary. C’est pratique la paresse. Ceux-là n’ont jamais gouté au bonheur de foulées douces sur la crête d’une montagne elle aussi douce, aux lueurs du couchant, ces instants où on n’en demande pas plus à la vie.
Car courir c’est tout l’inverse de l’exubérance.
C’est un tout plein de choses simples.

Courir c’est tout l’inverse de l’exubérance. C’est un tout plein de choses simples.

Courir est le mouvement originel.
Voyez les enfants, notre leçon, ils s’y adonnent naturellement. « Ne courez pas ! » demandez-leur, ils seront comme pétrifiés, il faut que ça file au vent la vie. Un pied puis un autre, un petit bond entre les deux, les poings fermés d’envie, le regard au loin, à vos marques prêts feu go partez et l’univers s’ouvre à leur ardeur. Ne dit-on pas courir le monde pour qui vagabonde à sa guise ? Ne dit-on pas d’une rivière se répandant librement qu’elle court ?