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Comment parler du réchauffement climatique en haute montagne ?

Le projet Mediadapt

Suite à la fuite d’un brouillon du prochain rapport du Giec dans la presse française, les scientifiques s’inquiètent de la réception de messages alarmistes par le grand public. Y a-t-il une bonne et une mauvaise manière de communiquer sur le changement climatique ? En ce qui concerne la haute montagne, comment les chercheurs peuvent rendre leurs travaux accessibles au plus grand nombre ?

Ils se sont réunis au Jardin alpin du Col du Lautaret, dans le massif des Écrins. Entre les fleurs multicolores et les lacs miniatures dans lesquelles se reflètent les sommets alentours, onze doctorants sont venus participer à la première Mountain Research School : une école d’été doctorale d’une semaine en itinérance, organisée en haute montagne du 28 juin au 2 juillet 2021. Aux manettes, deux laboratoires d’excellence : le Labex ITTEM, rattaché à l’Université Grenoble Alpes et le Labex OSUG, rattaché à l’Université Savoie-Mont-Blanc. L’un comme l’autre mène des programmes de recherche sur la montagne, essentiellement en sciences humaines et sociales pour le premier et en sciences de l’environnement pour le second.

Mer de Glace, juin 2021. ©Jocelyn Chavy

« Tout fonctionne en système » Emmanuel Salim, doctorant en géographie

Les bénéfices de l’interdisciplinarité

Présentée comme une « formation interdisciplinaire », cette Mountain Research School visait à croiser les regards de chercheurs issus de différentes disciplines, afin de réfléchir ensemble aux problématiques de montagne. Géomorphologue, nivologue, glaciologue ont donc rencontré anthropologue, sociologue et géographe sur le terrain. « À l’échelle des dernières décennies, l’interdisciplinarité