En 1974, plus de vingt ans après la première ascension de l’Everest par Edmund Hillary et Tenzing Norgay, aucun Français n’a encore réitéré cet exploit, contrairement à plusieurs autres nations. Des guides de la Compagnie de Chamonix décident de relever le défi, avec des objectifs ambitieux : atteindre le plus haut sommet du monde sans oxygène, et par une nouvelle voie. Ils sont loin d’imaginer l’issue tragique de leur aventure : le 9 septembre 1974, le guide Gérard Devouassoux et quatre sherpas périssent lors d’une avalanche. 50 ans jour pour jour après le drame, voici la première partie de notre dossier hommage à l’expé Everest 1974.
Mars 1974. Les skieurs qui descendent l’arête de l’aiguille du Midi avant de skier la Vallée Blanche aperçoivent non loin un campement insolite : deux grandes tentes bleues sont plantées dans la neige au pied de l’aiguille du Plan, à 3700 mètres d’altitude. Sur place, on trouve une brochette de guides chamoniards, sans clients et pourtant très affairés. D’ici quatre mois, ces alpinistes comptent s’attaquer à un sommet deux fois plus haut que ceux qui les entourent : l’Everest. Et ils ne veulent rien laisser au hasard. Comme le déclare au Dauphiné Libéré le chef d’expédition, Gérard Dévouassoux : « Il est des petits rien qui sur place peuvent être catastrophiques. »
L’expédition s’est fixée comme objectif
de ne pas utiliser de bouteilles d’oxygène,
mais elle n’en fait pas un principe absolu
Pendant trois jours, les hommes s’entraînent donc au montage de
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