La machine est lancée à pleine vapeur : les Jeux Olympiques et Paralympiques se tiendront dans les Alpes à l’hiver 2030. Les enjeux sont multiples, les inquiétudes aussi. Auteur du livre Le crépuscule des Jeux, Guillaume Desmurs chronique cette olympiade pour Alpine Mag, afin de garder un oeil sur l’actualité rebondissante des Jeux de 2030. Au menu du jour : le budget, jamais respecté, toujours dépassé.
S’il y a bien un domaine où la conduite de carre de nos champions de la candidature JO2030 est imprécise, voire carrément floue, c’est celui du budget. C’est une vieille habitude du monde olympique de faire valser les étiquettes pour brouiller les contours des bilans financiers à coup de déclarations rassurantes. Michel Barnier, co-organisateur des JO d’hiver de 1992 à Albertville, ne disait-il pas « les Jeux paieront les Jeux » ? Résultat de la calculatrice : environ 45 millions d’euros de déficit comblés par l’État et le département de la Savoie.
Autre sortie de piste mémorable et coûteuse du maire de Montréal, Jean Drapeau, défendant la candidature de sa ville pour les JO de 1976 et affirmant alors : « Il est aussi impossible pour les Jeux olympiques de Montréal de produire un déficit que pour un homme de devenir enceinte. » Montréal mettra trente ans à solder sa gigantesque dette olympique.
Pourtant, soyons sans crainte,
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