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[Exclusivité] Benjamin Védrines raconte son Intégrale de Peuterey

Benjamin Védrines au sommet du mont Blanc, après l'Intégrale de Peuterey. © Mathurin Vauthier

À peine débarqué de la télécabine à Courmayeur, le bien nommé « cheval fougueux » des Écrins, Benjamin Védrines, est revenu à chaud sur sa chevauchée fantastique sur l’Intégrale de Peuterey. Il ne lui a fallu que 6h51 pour parcourir ce mythe de la face sud du mont Blanc, en solo, comme Boivin il y a 40 ans ou Steck il y a une décennie. Interview à chaud.

Benjamin Védrines aurait pu prendre son été à se reposer, après son hiver démentiel et une expédition exigeante sur les flancs du Nanga Parbat, dont il est revenu il n’y a même pas quinze jours. Au lieu de cela, il nous offre encore un chef-d’œuvre de rapidité, l’Intégrale de Peuterey, comme il en a le secret. Retour sur ce morceau de bravoure…

Alpine Mag : cette ascension éclair est-elle une manière d’effacer le relatif échec du Nanga Parbat ? 

Benjamin Védrines : Non, c’est un projet qui date depuis longtemps. J’y pense depuis quatre ans, et il était noté dans l’agenda depuis un an. Cet hiver, c’était clair que ça allait être mon projet d’été. 

Tu connaissais déjà l’intégrale ? 

Je l’avais faite il y a trois ans avec un très bon client, Olivier Reynaud, avec qui j’avais fait l’ouverture de la face sud des Écrins en ski de pente raide. On avait fait l’intégrale en trois jours, l’une de mes plus belles courses en guide. J’en avais profité pour repérer des passages et j’étais persuadé que je la