Plus connue pour ses performances en course en montagne et en trail court, la Versaillaise d’origine Élise Poncet a cassé, ce 16 mai 2025, la barrière des 7 heures sur l’ascension du toit de l’Europe à ski, depuis l’église de Chamonix. Nous sommes revenus avec elle sur les moments marquants de son ascension express.
Dans les bourrasques de vent qui font voler la neige en diagonale au-dessus de l’arrête des Bosses, Élise Poncet, 29 ans, doit se demander si elle a pris la bonne décision de continuer vers le sommet du mont Blanc. Emmitouflée dans sa grosse doudoune, la tempête est aussi dans sa tête. Continuer ou s’arrêter à Vallot, où l’anémomètre s’affole et le thermomètre dégringole ? Ses doigts sont pris par les onglées malgré ses gants épais. Le froid transperce le carbone de ses chaussures, jusqu’à venir chatouiller ses orteils. Il y a surtout ses amis qui doivent l’accompagner. Alors que les cordées devant font demi-tour, est-ce bien raisonnable de leur faire prendre des risques pour sa quête personnelle de record ?
« C’était le moment clé de l’ascension, confie Élise. Ça a failli ne pas le faire. Tous les gens sur l’arête des Bosses renonçaient. Il y a eu un moment de flottement. J’avais onglée sur onglée, à en pleurer ! Avec le matos léger, tu te gèles très vite. On s’est finalement dit : « Bon maintenant on est à 500 mètres du sommet, on y va ». Ce furent 45 minutes
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