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Nanga Parbat, 8126 m : voie normale versant Diamir

Alors que l’Everest vient d’être gravi pour la première fois au printemps 1953, un autre géant de 8126 m s’apprête à être foulé grâce la persévérance et la détermination d’un homme : Hermann Buhl. Lorsque l’Autrichien foule la cime du Nanga Parbat le 3 juillet 1953, il réalise par la même occasion l’un des premiers solos himalayens de l’histoire, et sans oxygène s’il vous plaît. Buhl brise à cette occasion ce que les Allemands voyaient comme la malédiction de leur « montagne du destin. » Soixante-dix ans plus tard, le Nanga Parbat demeure l’un des 8000 les plus redoutés, par sa verticalité mais aussi par son histoire ponctuée de tragédies et les statistiques qui le placent toujours en tête des 8000 les plus meurtriers.

«On nous apporte une sensationnelle nouvelle : l’Everest est vaincu ! Je suis saisi d’étonnement : je n’avais jamais pensé que le géant pût être conquis au cours des prochaines années. Pour nous, c’est un puissant stimulant ! »¹ C’est par ces mots que Hermann Buhl rapporte la grande nouvelle qui lui parvint à lui et son équipe au matin du 16 juin 1953, vers 6800m. 

Cela fait alors quelques semaines déjà, depuis début juin, qu’une équipe composée d’alpinistes allemands et autrichiens s’active pour trouver la voie vers le sommet du Nanga Parbat. Équipe « de langue allemande » comme l’a souhaité son chef d’expédition aussi charismatique que controversé : le Docteur Karl Maria Herrligkoffer. Ce dernier est un médecin allemand, demi-frère de Willy Merkl,