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2022 : la montagne et le reste du monde

Fin d’année, l’heure des bilans avant l’annuel recommencement.
2022, l’année des Jeux. 2022 année des Bleus ? Mouarf. Chez Alpine, rien à foot. 

Un point commun quand même entre les JO, la Coupe du monde de ballon au pied et la teinte de cette année passée ? L’excès. 

Les soubresauts physiques et géopolitiques d’une planète qui chauffe ont été plus sensibles que jamais. Et les contradictions de la société sont de moins en moins acceptées, et acceptables, en cette année chargée.

Montagnes d’Afghanistan. ©Ulysse Lefebvre

Pour Alpine Mag, 2022 aura été l’occasion de renforcer trois rubriques désormais essentielles : sciences et environnement, économie, société. Les points de vue se sont croisés, les scientifiques, les activistes, ceux du côté blanc, ceux du côté noir. Et au milieu, une tentative de nuance et de décryptage dans nos pages. Vous êtes nombreux à réagir à ces articles, preuve du débat important qu’ils suscitent. 

une heureuse définition de la montagne connectée,
connectée au reste du monde qui l’entoure

Autrement dit : difficile de continuer à profiter de la montagne comme espace privilégié sans se soucier un minimum de ce qui se passe plus bas, plus loin. Grand écart impossible ? Pas tant quand on voit combien les montagnards s’activent et s’impliquent dans différents combats : avec les réfugiés d’Ukraine et d’ailleurs, pour préserver des espaces naturels face aux aménagements comme à la Clusaz, pour soutenir les alpinistes du monde entier, en Afghanistan et en Iran dernièrement, pour emmener des publics défavorisés au grand air, comme le font Hugues Chardonnet et tous les bénévoles de l’association 82-4000. Voilà une heureuse définition de la montagne connectée, connectée au reste du monde qui l’entoure, connectée au réel et pas seulement à des représentations de cartes postales ou de publicités. 

à l’avant-garde, pour le meilleur
comme pour le pire

C’est plutôt enthousiasmant tous ces mouvements, même si ça peut aussi être un peu flippant de voir qu’un sommet éloigné peut se retrouver au coeur de problématiques terriblement contemporaines, parfois même à l’avant-garde, pour le meilleur comme pour le pire.

Ce qui est surtout rassurant, c’est de voir combien monter là-haut fait toujours autant rêver. Les belles ascensions inspirent toujours autant, les explorations dessinent de nouveaux traits sur les cartes et les idées de sorties à deux pas de chez soi témoignent d’une créativité nouvelle. 

aucune conclusion

Bref, on pourrait conclure en disant que 2022 aura tiré une sonnette d’alarme désormais audible par tous, que personne ne peut plus ignorer. Mais ça, on l’avait déjà beaucoup écrit fin 2020, année de pandémie. Et depuis ? 

Proposition donc : aucune conclusion. Juste un constat, en forme de rappel pour tous les ermites, autruches et autres amateurs de tête dans le sable : aujourd’hui même les montagnes se rencontrent. On peut donc s’attendre à tout. Pour le meilleur ?