« Why we run ? » : Rencontre avec Bernd Heinrich #2

40 ans : l’âge des possibles, ou l’attente interminable ? Il aura fallu patienter. Pour Bernd Heinrich, afin de découvrir l’ultra et d’en écrire les records. Pour le lecteur, afin de découvrir la traduction de Why We Run, (traduit par « Bêtes de course » en France) mémoire vivante d’une double vie : Ultra-penseur et chercheur à dossard*. Rencontre avec 80 printemps de savoir(s) – En mouvement. 

« Betes de course : comment le règne animal m’a appris l’endurance« , Bernd Heinrich, Coll. Guérin, Paulsen, mai 2020, traduit de l’anglais par J.P. Lefieff.

 

D’emblée, votre autobiographie frappe par sa dureté. Vous êtes un triple rescapé : de l’Histoire, du passé collectif allemand, et de votre jeunesse. Le ressentez-vous ? En éprouvez-vous réussite ou cicatrice ?

Bernd Heinrich : Non, je ne ressens pas de dureté, de rancune ou d’esprit de revanche. Bien que ce