C’est le bon moment.
L’automne est là, juste derrière nous, et ses festivals de films essentiels à nos élans. D’autres faiseurs de film sont en train d’écrire, de tourner ou de monter, tous de s’exposer, aucun de faire fortune et nous les remercions ces saltimbanques de l’image comme le méritent tous les créateurs. Mais osons une demande aux réalisateurs des films de montagne en 2019. Dix même. Mesdames et messieurs, serait-il possible, s’il vous plaît, d’alléger vos films de ces haut-le-cœur ?
- « Sortir de sa zone de confort. » Peut-on, une bonne fois pour toutes, nous souvenir que le plus rude de nos inconforts de pratiquant serait pour beaucoup des Hommes de cette Terre la plus douce des conditions ? Les alpinistes russes des années 80 avaient cette honnêteté du ressenti ; on s’étonnait de leur résistance en Himalaya, ils répondaient qu’à côté du quotidien de nombre de leurs pairs, là, ça fleurait bon les vacances. Et da.
- « C’est énorme. » C’est la limite des superlatifs. À trop les manier, on perd l’échelle et on se la prend sur le coin de la figure. Si tout devient énorme, même la plus minuscule des affaires, que nous restera-t-il quand la grandeur viendra se mêler à nos vies ?
- « Mythique. » Le mythe est une notion ancrée dans l’inconscient collectif, prenant sa source dans un évènement réel, souvent atemporel, progressivement romancé jusqu’à l’idéalisation. Ça, ça va. Le mythe s’attache à une connotation sociétale, dans laquelle intervient souvent la
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