Quelle course ! Un monstre intimidant qui nous serre dans ses crocs à plus de 4200 mètres d’altitude, avale nos forces sur un itinéraire glaciaire à couper le souffle, dans tous les sens du terme, et enfin nous régurgite, exténués, dans les mélèzes du Val d’Aoste. La Mezzalama nous confronte à l’essence du ski alpinisme. Récit au cœur de ce monument de la discipline déjà nonagénaire (première édition en 1933 !), encordé avec le secouriste du PGHM de Chamonix Bastien Fleury et le rookie Rémi Cantan.
Et dire qu’à deux jours du départ, je n’avais pas de coéquipiers. Fin avril, beaucoup de skieurs n’ont plus la motivation d’accrocher un dossard. Je m’étais donc résigné à ne pas participer à cette Mezza. Mais, miracle, en revenant d’un raid à ski de quatre jours en Vanoise, je découvre un message du maréchal des logis Bastien Fleury, du PGHM de Chamonix. Un de ses coéquipiers se désiste. Ni une ni deux, j’embarque dans l’aventure. L’équipe a été nommée « Jean-Marc Boivin » sur la liste de départ, tout un programme…
À peine un jour de battement pour couvrir le procès de Christophe Profit, préparer tout le matériel de la Mezza, et c’est parti pour Cervinia ! La route est longue. Tout est à rallonge sur la Mezza.
Samedi à 6h30 du matin, 600 skieurs sont réunis face à l’église Maria Regina Vallis Augustanae, architecture montagnarde austère embellie d’une fresque religieuse où la Sainte Vierge
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