Grands espaces, champions adulés et primes de courses dérisoires : on donnerait au trail running le bon dieu sans confession. Or, dans un sport aux enjeux croissants, existe-t-il une lutte antidopage efficace pour s’en assurer ? Exploration des méandres d’un système antidopage balbutiant.
Malgré un essor considérable ces dix dernières années, le trail n’offre que peu de retombées économiques aux élites. Quelques uns en vivent par le biais de sponsors mais l’écrasante majorité doit travailler en parallèle pour gagner sa vie. Inutile de trouver dans les courses une rémunération suffisante, les primes y sont autant rares que dérisoires. Cette année, l’UTMB a toutefois signé pour la première fois un chèque de 2000 euros aux vainqueurs de la course reine de 171 km. Le Golden Trail Series de Salomon se montre plus généreux (1000 euros pour le top 5 de chaque étape, 5000 pour le top 10 général) bien qu’on reste loin, très loin des primes en marathon sur route où les montants atteignent des dizaines de milliers d’euros, jusqu’à 85 000 euros pour celui de New York par exemple. Bref, pas le terreau rêvé, pourrait-on croire, pour susciter des pratiques dopantes.
« Ce n’est pas aussi simple, » nuance Nicolas Martin, membre indéboulonnable de l’équipe de France de trail et vice-champion du monde en 2016. « L’ego joue un rôle important. Des coureurs ont aussi des problèmes psychologiques, développent une dépendance à la performance. Vouloir se maintenir parmi les meilleurs peut conduire à la prise de produits.» (la suite pour les abonnés)
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