Arcteryx : Norvan SL 3

Oui, nous avons été bluffés en découvrant les premières chaussures Arcteryx, car elles semblaient avoir été réfléchies pendant 10 ans. Et oui, après des années et ce méchant banc d’essai, nous devons faire le même constat : la canadienne conçoit des beaux objets proches de l’ultime. « Waou », c’est le bruit du testeur en découvrant la noirissime Norvan SL 3. « Hé bé », c’est le bruit du testeur ayant testé. 

Commençons par dézinguer : l’accroche-mousquetons, c’est ridicule. Et Bim ! Chez Alpine, on attaque fort. Voilà pour les défauts, passons aux qualités. Si les Men In Black (Hommes en noir, au Québec) couraient les crêtes, ils choisiraient cette Norvan SL3 : noir mat irisé, Matryx®Micro aux flancs aussi aérés qu’increvables, larges crampons Vibram qui collent aux doigts et collier tricoté facile à gérer. Beau. La rigidité est jolie mais les chiffres laissent pantois : moins de 180 grammes pour un mini stack de 15.5 mm. « Autant courir en espadrille ! » comme dirait le testeur. Avant de tester. 

Sur le terrain

Car cette Norvan est fidèle à l’ADN Arcteryx : sélectionner les meilleurs composants et surtout, savoir les assembler. S’il libère mieux les orteils, ce chaussant très ajusté ainsi que la languette rembourrée, le col tricot, la semelle inamovible ou le range-lacet, rappellent énormément la S-Lab Pulsar. Malgré l’épaisseur modérée, l’amorti reste correct et bien réparti, et surprend pour un soulier si léger. Minimaliste, la tige ? Que oui, mais hyper aérée et renforcée par des inserts latéraux. L’appui est chirurgical, et sécurisé sur toutes surfaces grâce à une gomme de haut vol. 

CONCLUSION

Plus léger modèle de notre sélection, la Norvan SL 3 est plus dynamique et maniable qu’explosive. Le jeu et la polyvalence y gagnent énormément, grâce à une chaussure compétitrice tout en étant rassurante. Difficile de faire aussi complet – pour les gabarits plutôt athlétiques, en deçà de 30 km.