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Test des Chaussures Millet Grepon Carbon Pro GTX

Sur le fil d'une belle arête en Vanoise. ©Jocelyn Chavy

La météo exceptionnellement douce de ce début d’octobre nous permet de continuer les tests de matériel d’alpinisme. Et c’est en Vanoise que nous avons chaussé ces Millet Grepon Carbon Pro GTX pour une petite arête rocheuse à la pointe de l’Echelle, au-dessus d’Aussois.

Comme toujours, utiliser une paire de chaussures neuves pour les tester met en péril le confort de la course. Autrement dit : si la chaussure fait mal aux pieds, c’est mal barré pour toute la journée. 

Heureusement, ce fut une bonne surprise tout au long de cette belle arête panoramique de la Vanoise : les Millet Grepon Carbon Pro GTX cochent sur le papier toutes les cases de la chaussure d’alpinisme moderne, comprenez légère, à la tige (très) basse pour laisser la cheville très libre et dotée d’une petite guêtre pour garantir un minimum d’étanchéïté. Mieux : sur le terrain, elles sont ultra efficaces. 

SUR LE TERRAIN

C’est une catégorie de chaussures qui a le vent en poupe. Souvenez-vous par exemple de notre test des North Face Summit Cayesh. Ces Millet sont encore plus légères. On a l’impression d’avoir des chaussures d’approche au pied. La semelle garde la rigidité d’une chaussure d’alpinisme, grâce notamment à un insert en carbone, et permet de cramponner. Evidemment, il ne faudra pas remonter le Couturier à la Verte avec ces chaussures. On parle ici de cramponner sur de courtes sections, plutôt en neige dure qu’en glace vive. La souplesse en cheville fatigue vite le pied. En revanche, pour quelques névés d’approche ou à la descente, c’est idéal. 

©Jocelyn Chavy

Sur le rocher, la semelle Vibram Lite base est très efficace aussi. La large « Climbing zone » permet de gratonner et la gomme plutôt tendre adhère bien. On s’est même pris au jeu de chercher quelques sections plus grimpantes pour profiter de l’escalade. L’épaisseur générale de la semelle est les crampons sont bien plus épais que celle de la North Face Cayesh, pour une durabilité bien meilleure. Un bémol cependant sur la durabilité des collages, avec un léger décollement observé sur le pare-pierre latéral. À suivre de près dans le temps long.

Sur terrain gras, les gros crampons de cette Grepon sont aussi beaucoup plus sécurisants. Côté serrage, pas de Boa. La marque a préféré conserver un serrage par lacets plutôt réussi, avec languette intermédiaire pour bloquer le serrage du bas du pied, comme sur les chaussures d’alpinisme hivernal plus rigides. Ça marche bien et c’est très précis. La petite guêtre vient étanchéïfier l’ensemble, même si cède n’est pas sur ce test qu’on aura pu la tester, de même que la membrane imperméable Gore-Tex. Dommage que le zip de serrage de la guêtre ne permette pas de serrer correctement. Dans notre exemplaire de test, l’élastique reprenait du mou instantanément. Un défaut corrigé sur les modèles qu’on trouve aujourd’hui en magasin ? 

CONCLUSION

Vous l’avez compris, on a beaucoup aimé cette chaussure d’alpinisme pour sorties rocheuses essentiellement. L’esprit n’est pas ici de grimper vite ou de courir à l’approche et à la descente, mais d’avoir une chaussure très légère et fiable en courses classiques. Une combinaison qui a un prix.

Caractéristiques

PRIX : 500€ POIDS : 524g CONSTRUCTION : Tige haute ultra légère – Semelle Vibram Nanga Litebase – Semelle intermédiaire avec amorti EVA -Pare-pierres en caoutchouc et KPU fusionné – Textile Italien avec haute résistance à l’abrasion -Compatible crampons semi-automatiques et raquettes à neige – Intercalaire EVA lightweight offrant – Guetre étanche avec fermeture zip + velcro.