Le 8 juillet, le chroniqueur de l’himalayisme Eberhard Jurgalski a rendu public les résultats de dix ans d’enquêtes menées sur les ascensions des alpinistes ayant gravi les 14 plus hauts sommets du monde. À ce jeu et depuis des décennies, Messner, Kukuczka et Loretan arrivaient en tête chez les hommes, Kaltenbrunner, Pasaban et Meroi chez les femmes. Mais parmi la cinquantaine de prétendants potentiels à la couronne des 14 8000 aujourd’hui, ils ne seraient finalement plus que 3 hommes (!) à la mériter, les 3 seuls à avoir avec certitude atteint les points culminants selon Jurgalski. Explications.
C’est peut-être un séisme pour le petit milieu des summiters des 14 plus hauts sommets de la Terre. Au moins une secousse pour tous les passionnés et observateurs de l’himalayisme. Selon les enquêteurs patents des ascensions réalisées sur les 14 8000 – pour les plus investis* Eberhard Jurgalski (fondateur du site de statistiques 8000ers.com en 2008, allemand), Tobias Pantel et Rodolphe Popier (membres de l’Himalayan database depuis 2007 et 2012, allemand et français) – ils ne seraient plus que 3, alors qu’aujourd’hui plus de 50 s’en réclameraient, à avoir strictement gravi jusqu’à leur véritable sommet les 14 8000 de l’Himalaya. Et non une antécime, ou un point plus bas.
Vendredi dernier en début de nuit et via le réseau bleu, Jurgalski a « lâché la bombe », commente Popier joint par téléphone : un long plaidoyer soutenant les résultats de dix années d’enquêtes et synthétisés par une nouvelle liste. Une
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