Skieuses et skieurs de raide, avez-vous déjà renoncé, alors que vous étiez prêts à déclencher le premier virage, devant l’exposition de cette pente en neige trop dure ? Rappelez-vous si la peur que vous ressentiez fortement aurait dû vous faire abandonner. Si l’on renonce parfois pour de mauvaises raisons, Gérard Guerrier nous rappelle ici que la peur envahissante en est probablement une bonne : salvatrice ?
Tom et moi tentons, à grands moulinets de bras, de ne pas nous refroidir. Mais, après plusieurs heures d’attente à 3700 m, il faut bien nous rendre à l’évidence. Malgré un soleil généreux, la neige ne « décaillera » pas, il fait trop froid.
– Peut-être un peu plus bas, me dit Tom.
– Oui, tu as raison, allons voir. Si ça continue, je vais finir par me geler un ou deux doigts.
500 mètres plus bas, droit dans l’axe du couloir, la
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