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Stations fantômes ou lieux de mémoire ?

Dameuse abandonnée dans l'ancienne station du Col de l'Arzelier (Vercors, Isère)

Une centaine de remontées mécaniques abandonnées ont été recensées en France par l’association Mountain Wilderness, qui participe activement à leur démantèlement depuis vingt ans. Malgré l’aide bienvenue du syndicat Domaines Skiables de France, ces chantiers font face à un certain nombre de contraintes, qui dépassent les seules considérations économiques et de main d’œuvre. Car sur ces sites délaissés mais pas désertés, la mémoire va souvent de pair avec l’espoir d’une reprise d’activité.

Pylônes rouillés, dameuses hors d’usage, cabines recouvertes de graffitis et bâtiments désaffectés : on dénombre dans les massifs montagneux français au moins 168 sites touristiques définitivement mis à l’arrêt, qui proposaient jadis une activité liée à l’utilisation de remontées mécaniques — la plupart étant de micros domaines skiables aménagés autour d’une unique remontée mécanique. Victimes de leur désuétude, de la concurrence ou du manque d’enneigement, ces sites ont cessé d’accueillir du public mais sont restés en l’état. 3000 installations obsolètes, dont une centaine de remontées mécaniques laissées à l’abandon, jalonnent ainsi les montagnes françaises, d’après le recensement effectué par Mountain Wilderness.

Après vingt ans passés à oeuvrer à leur démantèlement lors des chantiers « Installations obsolètes », l’association de sauvegarde de la montagne a trouvé un acolyte inespéré. Le syndicat professionnel Domaines Skiables de France (DSF), qui représente la majorité des exploitants de remontées mécaniques ou de domaines skiables de l’Hexagone, va désormais faire sa part.

Dameuse abandonnée dans l’ancienne station du Col de l’Arzelier (Vercors, Isère). ©Pierre-Alexandre Métral

Paroles, paroles, paroles ?

L’annonce avait été faite