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Ma voie de Serge Coupé : de la Résistance aux faces nord des Écrins

Son nom revient sans cesse dans l’histoire de l’escalade en Chartreuse-Vercors, à une époque où l’escalade se pratique encordé à la taille, et marteau dans la poche du pantalon. Disparu en 2020, Serge Coupé a marqué de son empreinte l’alpinisme en Dauphiné mais pas seulement, puisqu’il fit partie des premiers au Makalu, en 1955. Avec liberté de ton et franchise, il écrit ses mémoires dans les années 90, mais ne souhaite pas les publier de son vivant. C’est aujourd’hui chose faite avec Ma voie, son autobiographie qui paraît aux éditions du Mont Blanc. Ma voie, c’est d’abord celle d’une voix qui a écrit quelques grandes pages de l’alpinisme. Coupé a ouvert des voies, grimpé des faces nord, et sauvé d’autres alpinistes. Voici le premier extrait des bonnes feuilles de Ma voie qui sort en librairie.

De son vivant il n’en fit pas étalage, et pourtant. Serge Coupé s’est engagé dans la Résistance à la sortie de l’adolescence, bien avant de devenir le premier de cordée qui découvrit les parois de Chartreuse et du Vercors. Serge Coupé a passé son bac en juin 1943, au milieu du chaos de la Deuxième Guerre Mondiale, où le jeune Chambérien n’a pas tardé à choisir son camp, collant des affiches avec Croix de Lorraine en faveur de la Résistance, pendant que d’illustres alpinistes grimpaient dans les Écrins, griffe-t-il au passage.

Il s’en est fallu de peu que sa carrière d’alpiniste ne vit point le jour. Arrêté par les occupants italiens à