Scarpa Ribelle Run

Bien plus blindée que la Spin Race, moins souple que la Spin Ultra, la Scarpa Ribelle Run n’aurait presque pas besoin de fiche technique pour se présenter : son look affirme sa robustesse alpine, et son épaisseur attaquante – et non débonnaire. On tient une chaussure taillé pour la moyenne distance lorsque le relief nous tombe sur la tête. Et tout ce qu’il y a au ciel avec. 

Tépéhu, T.P.U ou Terrains-Polyexigeants-Unis : ainsi pourrait s’appeler cette Scarpa qui finalement préfère la Rébellion en Courant. La Victoire en Chantant aurait en effet fait pschitt, au vu de l’armure de renforts… TPU qui enserrent l’empeigne et la structure à 360°. L’ensemble pèse son poids et le châssis est monté sur une épaisse semelle que l’on craint dure, le col remonte bien près des chevilles : rigidité, sérieux, protection évidente.

Sur le terrain

On découvre immédiatement un chaussant assez ajusté au cou-de-pied mais majoritairement large, qu’il faudra veiller à essayer. Néanmoins la sensation d’enrobage-talon est tout aussi rapide : merci bande EVA périphérique qui sécurise sur le champ (et sur les pentes), et verrouille étonnamment le peton en s’associant aux épais renforts TPU latéraux.

Ces derniers assoient l’appui pour braver les dévers, lutter contre toute aspérité ou attaque de trailer, et l’ensemble propose une belle homogénéité en se posant sur une mousse modérément molle. Co-hé-rence, jusque dans l’accroche dédiée – elle aussi – aux terrains accidentés. 

CONCLUSION

Mais alors, peu d’amorti ? pas excessif mais suffisant pour son objectif premier : stabiliser et faire barrière sur les sols très techniques, en libérant le rôle proprioceptif des orteils et par extension, l’envie d’allonger le pas. Nous la déconseillons donc au-delà de 60km, et en-deçà de 30 par son poids. Mention durabilité très bien, âme italo-alpine, idoine pour passer du trail court engagé à plus long.