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Pourquoi y a-t-il autant d’avalanches depuis le début de l’hiver (et comment réagir) ?

Enquête

Avalanche du 17/01 au Petit Hohneck, Vosges. ©David Pierre Marie

Depuis l’avalanche du Galibier dimanche dernier et la première victime par avalanche en décembre, 16 skieurs de randonnée ont trouvé la mort sous la neige en France. Statistiquement, le chemin est pris pour un triste record. Les services de secours en montagne nous ont communiqué beaucoup d’éléments factuels sur les 15 avalanches mortelles qui ont conduit à ces décès. Ces éléments doivent permettre, avec les premières réactions des secouristes et celles d’experts comme Alain Duclos, d’éclairer tous les pratiquants de la montagne enneigée avant les congés de février et la suite de la saison.

À 8h30 ce 31 janvier dans les Hautes-Alpes, des premiers skieurs de randonnée stationnent à deux pas du col du Lautaret, sur le parking des Sestrières à 1980 mètres d’altitude. L’épais manteau blanc qui couvre les montagnes du secteur a reçu 10 à 40 centimètres de neige nouvelle depuis la veille, entre 2000 et 3000 mètres. Les versants sont repeints, le ciel est sans nuage, il fait -3°C et il ne souffle plus qu’une brise du nord. L’avant-veille, le vendredi, un vent tempêtueux de nord-ouest a soufflé jusqu’à 110 km/h à 3500 mètres, et 90 km/h à 2500 mètres.

Les skieurs s’engagent vers le Pic Blanc du Galibier (2 955 m), étonnés d’être peu nombreux. Ils empruntent le classique vallon sud-est, tracent le terrain vierge. D’autres skieurs ne tardent pas à suivre. Les bulletins d’estimations du risque d’avalanche (BRA) dans les massifs des Grandes Rousses et de l’Oisans, pertinents pour le secteur et émis la veille