En montagne, il est une composante essentielle. Il met les corps à rude épreuve, sans trêve. Pour contrer ses effets, nous disposons d’un arsenal de réactions, du frisson à l’hypothermie en passant par les gelures. Marie-Anne Magnan, médecin à l’ENSA, analyse les effets du froid avec Stéphane Benoist, revenu de la face sud de l’Annapurna avec de sévères gelures.
« J’ai enlevé les sous-gants et un ongle s’est arraché. Je l’ai pris pour une information comme une autre. Toute mon énergie, je la gardais pour mettre un pied devant l’autre. Pendant plusieurs mois, je n’ai pas été lucide sur ce qui m’était arrivé. » Stéphane Benoist se souvient de la longue descente de l’Annapurna qui lui a couté ses orteils et plusieurs doigts en 2013. Amputé depuis, il a repris son métier de guide et continue de grimper, fort d’une « compétence supplémentaire » par rapport à ses
CET ARTICLE EST RÉSERVÉ AUX ABONNÉS Connectez-vous ou abonnez-vous pour avoir accès à tous nos articles.