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La Panthère des neiges : la nature selon Munier, la modernité selon Tesson

Très attendu, le film de Marie Amiguet et Vincent Munier La Panthère des neiges sortira en salles le 15 décembre prochain (teaser ici). Nous l’avons vu en avant-première. En voici notre critique.

Animal rare et discret, la panthère des neiges n’en est pas moins sous les feux de la rampe depuis que le prix Renaudot a été décerné à Sylvain Tesson, en 2019, pour La Panthère des neiges, paru aux éditions Gallimard. Un texte court, sec, emmené par une plume nostalgique au service d’une nature sauvage, féroce, qu’elle réussit à décrire avec soin, à magnifier même, sans pour autant s’encombrer de mots inutiles. Ce texte a précédé un film, La Panthère des neiges, de Marie Amiguet et Vincent Munier, qui sortira en salles le 15 décembre prochain et que nous avons pu voir, à Paris.

Si l’on retrouve les personnages du livre, le film n’en est pas une adaptation, il s’agit plutôt d’un autre regard sur une même aventure, celle de la recherche de la panthère des neiges, dans un coin quasi vierge de présence humaine, quelque part dans les hauts plateaux tibétains. Une aventure conduite par Vincent Munier lui-même, photographe admirable, dont le film donne à voir le savoir-faire, qu’il résume en un mot : l’affût. Cette Panthère des neiges n’est pas son premier film ; avant d’être braqués sur la panthère du Tibet, ses appareils photo et caméras ont consacré le loup (Abyssinie, l’appel du loup, 2012) et l’ours (Ours simplement