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La neige, le genévrier et l’industrie du ski

En montagne, les plantes sont soumises à des conditions d’existence souvent très rudes : très basses températures, avalanches, saison végétative courte, rayonnement solaire intense… Elles doivent dès lors faire preuve de très grandes capacités d’adaptation¹ faisant que 25 % de la flore d’Europe se situe au-dessus de la limite de la forêt. Ces espaces ne représentant pourtant que 3 % du territoire européen !

À ces altitudes, on peut néanmoins trouver des plantes plus communes mais bien adaptées aux climats difficiles comme le genévrier commun (Juniperus communis), un arbuste à cônes bleu violacé ressemblant à des baies (ce ne sont pas des myrtilles !) et aux feuilles épineuses (ce sont bien des feuilles !). S’il atteint parfois une hauteur de 4 à 6 m, il dispose souvent d’un port (forme) nain ou prostré (petite taille), en drapeau (branches orientées dans la même direction sous l’effet du vent), et/ou en crosse (déformation du tronc liée à la reptation de la neige). Cet arbuste à une autre caractéristique : il vit longtemps et présente ainsi jusqu’à plusieurs centaines de cernes annuels de croissance.

Le genévrier commun (Juniperus communis) © G. Mazza

© M. Rhanem

Les cernes, indicateurs de la présence de neige

Cette dernière caractéristique a retenu l’attention de chercheurs italiens. Il y a quelques jours, une étude a été publiée² concernant l’utilisation du genévrier commun pour la reconstitution de la durée saisonnière du manteau neigeux sur plusieurs siècles. Les mesures locales du manteau neigeux ne remontent en