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« La montagne était un espace de liberté tant qu’il n’y avait que des alpinistes. » Jean-Marc Peillex, maire de Saint-Gervais

Sur l'arête finale du mont Blanc. ©Ulysse Lefebvre

Il en a fait sa marque de fabrique : chaque été le maire de Saint-Gervais, Jean-Marc Peillex, dénonce avec vigueur le « grand n’importe quoi » de la voie normale du mont Blanc. Rameur, concert de starlette, émission de télé avec dépose hélico, enfant et même jacuzzi : les excentricités sont légion selon l’édile. Suite à l’interpellation du président de la République, le maire haut-savoyard s’est targué d’avoir enfin obtenu une réponse et surtout, une action concrète de protection. Entretien fleuve avec Jean-Marc Peillex, pour dépasser la forme et décrypter le fond, tout en dessinant une certaine vision de la montagne et de ses pratiquants, des alpinistes au trailers.

 

A vous entendre sur les réseaux sociaux, la solution de protection du mont Blanc contre les excentricités et les comportements à risque aurait enfin, et soudain, été trouvée. De quoi s’agit-il ?

Jean-Marc Peillex : Il s’agit d’un Arrêté préfectoral de protection de l’habitat naturel (APPHN). Cet arrêté est né de la loi sur la biodiversité. Il a été proposé par Emmanuelle Wargon, secrétaire d’Etat auprès de la ministre de la Transition écologique et solidaire. C’est un outil qui permet d’apporter une réponse rapide à la nécessité de protection de certaines zones du Mont-Blanc. C’est la deuxième fois seulement que cet arrêté est utilisé. C’est une procédure moins lourde que l’arrêté ministériel, le classement en parc national ou en réserve naturelle par exemple.

Quel en est le fonctionnement et qui s’en occupe ?

Jean-Marc Peillex : J’ai saisi le président