Il se souvient de sa plongée au pôle Nord, ou plus exactement sous les glaces du pôle, côtoyant les icebergs. Immergé dans ce monde «d’une poésie infinie», au-dessus des abysses, Alban Michon se souvient d’un instant suspendu : quand il nage «en compagnie d’anges de mer, créatures marines d’à peine un centimètre de long qui ressemblent à des papillons transparents dansant au gré des courants».
Ce moment crée une mémoire poétique, ou une signature, celle que la rencontre du monde sauvage, de l’aventure, ou pour faire simple, de l’ailleurs, laisse sur l’épiderme de celles et ceux qui ont osé «tutoyer l’inconfort». Et qui ont cessé de trouver des prétextes « pour ne jamais vivre [leurs] rêves» écrit Alban Michon, explorateur polaire et sous-marin, dans ce recueil intitulé Mémoires poétiques d’explorateurs.
Comme lui, vingt-quatre autres auteurs racontent ce moment, cette mémoire poétique
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