En anglais «aiguille maritime» se dit sea stack. Plantés dans la mer à quelques encablures des côtes, éparpillés sur tous les continents, ces stacks se comptent par milliers. Les grimpeurs britanniques en ont grimpé quelques dizaines. Sylvain Tesson et Daniel du Lac, une centaine. Paru aux éditions Albin Michel, ce nouvel opus de Sylvain Tesson, Les piliers de la mer, est le récit, captivant, de cette quête d’escalades aussi belles que risquées, de conquêtes aussi obessionnelles qu’inutiles. Au festival Aventure & Découverte de Val d’Isère, Sylvain Tesson nous a raconté pourquoi «le stack est un pieu qui [lui] a percé le coeur».
Le livre est serré. L’espace immense. Les aiguilles plantées sur les bords du monde. Sur les cinq continents, sur les rives océaniques du monde entier. Des stacks, donjons parfois croulants au-dessus des mers, dressent leur silhouette de mondes perdus au-dessus de l’écume. Ce que les marins
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