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La mort de la nuance

Mes cerveaux droit et gauche se sont engueulés toute la semaine dernière pour savoir s’il fallait en écrire ou non de cette histoire de permis d’ascension au mont Blanc.
L’un hurlait surtout pas, trop peur d’alimenter l’appétit d’audience de monsieur le Maire, l’autre répondait que si, que rien dire laissait place nette à la bêtise et qu’on ne pouvait pas attendre que le débat refroidisse, aujourd’hui, les questionnements vivent trois jours et puis s’en vont. Les deux disaient juste, il arrive que l’émotion ait raison.
Il y a mille façons d’aborder cette question du permis, cet outil qui permet autant qu’il interdit. Les enjeux qu’elle soulève sont essentiels, ils dansent autour de la liberté individuelle et collective, de l’instinct de propriété, de la dialectique éducation-législation, du pouvoir de l’argent… de ces discussions passionnantes si l’on parvient à les « désaffectiver. » Le premier pas de cette distanciation serait de dépasser la personne du fameux Maire (que je ne cite pas car je ne sais jamais s’il y a deux l ou deux x) dont on a bien compris que l’intention n’est pas la protection d’un site ou d’une éthique mais bien celle de son existence médiatique. Si certains en doutent, qu’ils aillent urgemment se procurer une dose d’esprit critique et de clairvoyance, y’en a pour pas cher, plus personne n’en réclame.
Malheureusement, c’est autour de ce personnage que se cristallise l’aspect le plus frappant de cet épisode : le ton délirant de l’argumentaire et, au final, l’efficacité de