fbpx

Himalaya : les clefs du Gyaekochen, un 6000 au Dolpo

Gyaekochen, sommet du Dolpo ©Paulo Grobel

Les voyageurs célestes que sont Paulo Grobel et François Damilano aiment se perdre sur les sommets inconnus que recèlent des régions immenses comme le Dolpo, au Népal. Après une première expédition exploratoire menée par Paulo, François nous a conté sa propre expérience au Gyaekochen ce printemps. Paulo complète ici avec des infos clefs pour ceux que tente l’aventure en Himalaya, avec un grand A, loin des ascensions balisées.

Sous la plume de François Damilano, ces six chroniques himalayennes qui se déroulent au Dolpo invitent à faire un pas de côté. À la fois du point de vue de l’altitude en valorisant un « petit » sommet qui avoisine gentiment les 6000 m, et du point de vue géographique en s’intéressant à des massifs fréquentés principalement par les trekkeurs et très peu documentés par les alpinistes.

Les sommets du Dolpo et ce petit Gyaekochen en est l’expression jubilatoire. En y associant un détour par le Schaller Trail et les vues époustouflantes du lac de Phoksundo (celui des séquences cultes du film d’Eric Valli, Himalaya, l’enfance d’un chef l’expérience himalayenne devient initiatique.

Ce style d’expédition est l’expression d’un alpinisme exploratoire aux antipodes de la marchandisation à outrance des grands sommets, une manière de raconter d’autres histoires, un peu décalées, accessibles et inspirantes.

Trek via le lac Phoksundo ©François Damilano

Village de Dho, à 4000 m. au coeur du Dolpo ©François Damilano

Les hauts plateaux de Damsi Lek face aux sommets lointains du Kanjiroba ©François Damilano

Arrivée au pied du majestueux Gyaekochen ©François Damilano

Dolpo secret

Vous qui rêvez d’Himalaya et d’ascensions, voici quelques clefs pour oser l’aventure. 

Un site internet, en français, dolpo-news.com, présente de manière globale le Dolpo. Il n’attend que votre contribution pour s’enrichir de vos trouvailles et expériences. Il vous faudra plonger dans les articles de mon site, paulogrobel.com, pour décrypter les différents versants du Gyaekochen et peut être en faire la première ascension, puisqu’il est, à ce jour, toujours vierge.

Il faut savoir que ce sommet ne fait pas partie de la liste officielle des sommets autorisés par le gouvernement népalais. Mais, s’y intéresser est un moyen de soutenir les démarches locales pour le rendre accessible, en changeant la réglementation. Il s’agit donc d’une forme de transgression qu’il faudra savoir gérer avec discrétion et diplomatie, ou simplement passer son chemin. Une collaboration étroite avec l’agence népalaise choisie est indispensable.

Ce sommet ne fait pas partie des sommets officiels. Il faudra donc user de diplomatie avec l’agence népalaise.

L’itinéraire oblique ensuite à droite. ©Paulo Grobel

Le Gyaekochen au soleil levant ©Paulo Grobel

Les cartes topographiques népalaises au 50/000 sont relativement précises et permettent de mieux comprendre l’article de référence : « le topo du Gyaekochen ». On les trouve à Kathmandu ou en format numérique sur le web.

– Pour le trek de la marche d’approche, choisir de visiter la vallée de Kakot par le nouvel itinéraire du Gyaekochen Trek permet de visiter le village isolé de Pirmi, avec une vue en grande largeur du versant Est des sommets du Dhaulagiri. Les alpages de Pirmi et de Kakot sont d’une belles wilderness, avec des sentiers relativement simples à suivre. Toutes les informations pratiques se retrouvent dans un article dédié à ce Gyaekochen Trek . Il est également possible de parcourir ce trek sans forcément réaliser le sommet.

– Pour le Schaller Trail, qui prolonge depuis Dho, cette expérience du Dolpo et des pas de côté, il faut s’intéresser à l’oeuvre de George Schaller, grand naturaliste des territoires himalayens et compagnon de voyage de Peter Matthiessen. Son livre, « La panthère des neiges » que l’on trouve dans toutes les boutiques de Thamel, est un bestseller mondial et ces vallées sauvages au-dessus du grand lac turquoise sont également les lieux choisis par Eric Valli pour son film, « Caravan » en Dolpo-pa.

On ne peut rêver de meilleure conclusion, après les espaces enneigés du Gyaekochen.

Bon voyage au Pays caché.

Paulo Grobel

En bonus, la présentation des différents voyages vers le Gyaekochen

http://www.paulogrobel.com/gyaekochen-2018/

http://www.paulogrobel.com/gyaekochen-2019/

Drôle de rencontre à Katmandou

Chroniques népalaises #1

Les larmes de Dunaï

Chroniques népalaises #2