L‘arête sommitale de l’Everest comme si vous y étiez. Mais justement, vous n’y êtes pas. Il y a la queue avant le ressaut Hillary. Les visages complètement masqués par l’appareil à oxygène. L’engoncement des corps maladroits qui avancent, pas après pas, pause après pause. Mais il y a la beauté du lever de soleil, quelque part au Tibet. Ses rayons roses qui étoilent l’horizon. Le Makalu que l’on domine. Le vent qui turbine sans cesse, siphonnant la motivation, sans doute. Les images d’Elia Saikaly sont inspirantes. Que vous rêviez d’Everest ou non. Que l’on comprenne ou non ces chenilles processionnaires. L’indicible beauté des lieux, malgré tout, l’effort malgré l’O2, le délire de l’Everest : tout cela vaut le coup d’être vu.