Le projet de Titre à finalité professionnelle (TFP) escalade sur lequel travaille la FFME, qui par son président Alain Carrière soutient que la discipline manque d’encadrants, fait réagir Gilles Rotillon. Avec son expérience de la fédération et sa culture de l’escalade en France, notre chroniqueur critique cette idée de création d’un nouveau diplôme professionnel : l’escalade n’en aurait pas besoin, et la FFME ferait preuve d’une courte vue.
Si on en croit Alain Carrière, président de la FFME, la réponse est oui et justifie la création d’un nouveau diplôme, le Titre à Finalité Professionnelle, (TFP), en accord avec l’Union des Salles d’Escalade, (UDSE). Cette initiative rencontre l’hostilité des Brevetés d’État d’escalade qui y voit un diplôme au rabais avec le risque de « futurs encadrants payés au lance-pierres ».
Ce qui est intéressant dans cette (petite) histoire, c’est ce qu’elle révèle de la vision de la FFME du développement de l’escalade. Devant cette réalité de millions de grimpeurs et grimpeuses de par le monde, elle ne trouve pour y répondre que d’en appeler au marché et à l’encadrement professionnel. C’est oublier que ces millions d’adeptes ne le sont pas devenus grâce à ces encadrants, mais bien au contraire que c’est leur nombre croissant qui a suscité l’émergence de professionnels qui y voyaient la possibilité de trouver un emploi non délocalisable, puisqu’attaché aux sites naturels, en transformant leur passion en profession.
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