Le couperet est tombé le 12 novembre dernier. Le parc national des Calanques a pris des arrêtés pluriannuels afin d’interdire la pratique de l’escalade dans six zones en fonction de la nidification d’espèces protégées. Non seulement ces arrêtés interdisent l’escalade jusqu’à dix mois sur douze dans des secteurs historiques comme le cap Morgiou, mais ces arrêtés ont été pris pour les cinq ans à venir. Un « diktat du parc » selon les grimpeurs locaux. Ils y voient une dérive vers une interdiction de l’escalade sur les falaises maritimes des Calanques, et déplorent une décision unilatérale.
«Le parc des Calanques réinvente les réserves intégrales » s’indigne André Bernard, guide et président de l’association Des Calanques, des Femmes et des Hommes. Une provocation ? Dans les faits, les arrêtés pris en cascade le 12 novembre dernier signifient une interdiction de la pratique de l’escalade sur les zones concernées, tant par leur durée (de neuf à dix mois sur douze), que par leur reconductibilité – cinq ans à compter de l’automne 2024. Que disent ces arrêtés ? Consultables en ligne, ils visent à protéger trois espèces d’oiseaux : le cormoran de Desmarest, le faucon pèlerin, et le grand duc d’Europe. Ils concernent des zones de taille variable, y compris l’ensemble de secteurs historiques de grandes voies comme le Cancéou ou de traversées comme le cap Morgiou. Adieu donc les trésors comme les voies de l’Aven ou la traversée du Cancéou pendant les trois quarts de l’année.
La grotte de
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