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Un photographe à Chamonix : Éric Bouvet

Chamonix Photo Festival

©Eric Bouvet

La première édition du Chamonix Photo Festival vient de se clôturer. Un succès pour ce nouveau rendez-vous d’automne dédié à la photographie, qui a rempli les salles du Majestic à Cham’ et du Kandahar aux Houches avec des conférences et des expositions dédiées à la montagne et à la faune sauvage. L’occasion était trop belle d’écouter ceux qui s’expriment d’habitude avec la force ou la poésie de leurs images. Première interview de cette série avec Éric Bouvet, grand reporter des théâtres de conflit venu photographier le massif du Mont-Blanc à la chambre.

C‘est une histoire parmi des centaines d’autres qu’il a vécues, en reportage. Jeune photographe, Éric Bouvet est envoyé en Chine pour les manifestations de la place Tian Anmen en 1989. Il ne s’y passe plus rien jusqu’à ce que son agence le renvoie en France, quand, le lendemain, un photographe prend la fameuse photo de l’homme resté seul debout face à la colonne de chars.

« La photo historique prise par un collègue depuis ma propre chambre d’hôtel un jour après moi ! Vous imaginez ?  » raconte Éric Bouvet avec une bonne dose d’auto-dérision. L’Histoire ne s’arrête pas là puisqu’à peine rentré de la Chine il est envoyé aux funérailles de l’ayatollah Khomeini en Iran, où son travail photo sera récompensé par un World Press Photo Award, le premier d’une longue série. Être photographe c’est donc être là, au plus près des événements. En plein dedans, même.

« Dans les années 90 quand on sentait qu’il