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L’ère du trekking en solitaire est révolue au Népal

À partir du 1er avril 2023, il sera obligatoire d’être accompagné par un guide local ou un porteur agréé pour marcher au Népal. Guide en Himalaya, Laurent Boiveau se questionne sur les conséquences de cette nouvelle obligation et s’attriste de ne plus pouvoir explorer seul de nouveaux itinéraires. Pour le bien des trekkeurs ? Vraiment ?

De nombreuses rumeurs circulaient depuis un moment sur le sujet. Eh bien, la nouvelle vient de tomber. Il est dorénavant obligatoire d’être accompagné par un guide local ou un porteur agréé pour marcher au Népal, et ce dès le 1er avril 2023. À titre personnel, je dois l’avouer, j’ai eu un moment de colère suivi par une certaine tristesse. Plus aucune possibilité de randonner seul, d’explorer de nouveaux itinéraires.

Exploration autonome dans le Far West népalais, à la frontière avec le Tibet. ©Ulysse Lefebvre

Deux visions vont évidemment s’affronter. Celle qui prône la liberté dans les régions qui étaient ouvertes au trek en solo, en duo, en trio… sans encadrement. Il faut dire que sur les itinéraires classiques (Khumbu, Langtang, Annapurna), les sentiers sont de très bonnes qualités et qu’il y a des tea-shops pour faire des arrêts réguliers, se reposer et prendre des informations. Donc un chaperonnage n’est pas toujours nécessaire.

Et bien entendu, la seconde vision, qui trouve qu’il est bien de rémunérer des acteurs locaux dans un pays à la pauvreté endémique. Selon le ministère du Tourisme népalais, cette mesure permettrait de créer 40 000 emplois environ. Encore faut-il