La vérité éclate. Jeudi 23 mai, on apprenait qu’Élisabeth Revol parvenait au sommet de l’Everest, via un post facebook de son sponsor et employeur Valandré. L’emballement médiatique n’a pas tardé. Mais la nouvelle d’une première française sans oxygène était trop belle : Elisabeth Revol a bien pris de l’oxygène à l’Everest, selon plusieurs témoignages dont celui de l’himalayiste David Göttler, présent le même jour sur la montagne, témoignage confirmé par l’Himalayan Database. La drômoise, survivante du Nanga Parbat, a gravi le lendemain le Lhotse, un enchaînement qui n’a plus rien d’exceptionnel avec l’utilisation d’oxygène.
David Göttler est affirmatif. « yes, she used oxygen.» L’himalayiste professionnel était sur l’Everest le même jour qu’Elisabeth Revol, mais c’est à l’aéroport de Kathmandou qu’il a pu discuter avec elle. Göttler : «pour moi la question centrale est celle d’une ascension propre. Et c’est une ascension propre seulement si vous n’utilisez pas d’oxygène. À la montée, à la descente, ou sous la tente pendant la nuit, peu importe. Lors de la conversation que nous avons eu à l’aéroport je ne me souviens pas si elle a précisé qu’elle a pris de l’oxygène à la montée ou à la descente. Mais elle en a pris, c’est sûr. Parce que c’est cela qui est important. Avec ou sans ox. J’ai entendu des rumeurs qui disaient qu’elle en avait pris à la descente. Tout ce que je peux vous dire, c’est : oui, elle a pris de l’oxygène.» nous a confié Göttler par téléphone. Elisabeth Revol
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