Deux mois tout juste après leur départ pour le camp de base de l’Everest, l’expédition des guides de la Compagnie de Chamonix s’interrompt tragiquement. Le 9 septembre, une gigantesque avalanche balaie le camp II, causant la mort de Gérard Dévouassoux et de cinq sherpas. Que s’est-il passé et quelles seront les conséquences de ce tragique accident ? Second épisode de notre dossier Everest 1974.
Après des mois de préparation et d’entraînement, l’équipe réunie par Gérard Dévouassoux s’envole enfin pour le Népal en juillet 1974. À Katmandu, une bonne et une mauvaise nouvelle les attendent. La bonne, c’est que les autorités népalaises, après moult discussions, acceptent de les laisser tenter l’ascension de l’Everest par l’arête Ouest, qui marque la frontière avec la Chine. Certes, les grimpeurs devront éviter le col Lho La, surveillé de près par les Chinois, ce qui compliquera leur tâche. Mais leur crainte d’être renvoyé sur une “simple” ascension de la voie normale s’envole.
Sonam a consulté un lama astrologue
qui l’a convaincu que l’expédition française
se terminerait mal
La mauvaise nouvelle, c’est que Sonam Galsen, l’un de leurs sirdars – les chefs des sherpas – annonce qu’il ne pourra pas les accompagner tout en haut de l’Everest. C’est pourtant un montagnard aguerri, puisqu’il a déjà atteint le sommet avec l’expédition italienne de Guido Monzino quelques mois plus tôt, en mai 1973.
Mais Sonam a consulté un lama astrologue, qui l’a convaincu que l’expédition française se terminerait mal et qu’il ne fallait pas dépasser
CET ARTICLE EST RESERVÉ AUX ABONNÉS Connectez-vous ou abonnez-vous pour avoir accès à tous nos articles.