Samivel, de son vrai nom Paul Gayet-Tancrède, est mort il y a trente ans à Grenoble. Il nous a laissé une oeuvre foisonnante sur la montagne : albums, romans, affiches, films documentaires, livres pour enfants, etc. Mais au-delà de l’émerveillement pour la nature qu’il savait si bien partager, il fut l’un des premiers lanceurs d’alerte sur les dégradations subies, entre autre, par le milieu alpin. Second volet de notre dossier hommage à Samivel, un artiste engagé.
Si Samivel a un talent hors pair pour nous éblouir et nous faire rire, dès ses premières oeuvres il nous interroge aussi sur l’avenir que nous réservons à nos montagnes. Dans l’un de ses premiers albums, Sous l’oeil des choucas (1932), il montre au fil des pages une marée humaine sur la Mer de Glace, des refuges encombrés, des téléphériques bondés. Il prédit même que tout cela pourrait mal finir, avec
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