Jeu de mort sur l’Eiger

Quand Clint Eastwood gravissait l'ogre

Que le cinéma rencontre la montagne est chose courante. Que Clint Eastwood gravisse l’Eiger l’est un peu moins. Que Messner lui-même lui donne ses conseils est improbable. Et pourtant. Retour sur un film, la Sanction, (1975), qui a tout d’un OVNI dans le petit monde du 7e art alpin.

Dans la littérature de montagne, il y a les récits d’ascensions, les biographies, les réflexions plus ou moins philosophiques, plus ou moins lourdingues ou convenues, que l’on tisse à partir de ses expériences en altitude. Et il y a la fiction. L’on connaît (trop), en la matière, l’œuvre de Roger Frison-Roche, qui sent un peu la naphtaline et qui pêche un chouïa par niaiserie ; le reste est, souvent, plus méconnu. Il semblerait que, chez les grimpeurs, l’on préfère le vécu aux narrations imaginaires ; le goût du récit se disant « vrai », de l’histoire « réelle », permettrait