Alpinistes ayant envie de découvrir le Valais, vous serez comblés. Réputé abordable, le Weissmies, 4017 m, l’est d’autant plus qu’un télécabine peut réduire la marche d’approche. Mais si la voie normale versant ouest avec son dédale de séracs nous a paru peu recommandable, son arête nord s’avère un très bel itinéraire d’altitude, franchissant des gendarmes étonnants, sur le fil aérien d’un beau 4000. Superbe !
Quand Chamonix n’est qu’une étape sur le trajet, c’est souvent que la Suisse est au bout de la route. Celle-ci nous conduit dans la vallée de Saas. Terminus, Saas Grund, le Saas d’en bas, sans chichi mais sans parking gratuit, avec télécabine pour alpiniste aux os délicats (enfin, moi-même), ou alpiniste pressé, même si on en connaît qui ont torché le tout à la journée. Des deux options, celle à la cabane Weissmies du CAS, ou de celle dans le refuge privé du Hohsaas, on a retenu la deuxième, la plus feignante, puisqu’à vingt mètres de l’arrivée dudit télécabine. Une boîte de métal sans âme, bien qu’appartenant à un certain Urban Burgener : nous n’avons pas su si le propriétaire était de la même famille que le grand guide de Saas Fee Alexandre Burgener (1845-1910). Mais parions, si cela est le cas, que le vainqueur du Grand Dru et du Grépon goûterait moyennement l’eurodance distillée à l’heure vespérale. Regardons en haut, ça ira mieux. L’arête nord du Weissmies s’étire au soleil couchant, comme une plage de rocher doré.
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