Après Golden Gate au Yosemite en 2022, Soline Kentzel a coché Le Voyage (8b+, trad) la voie mythique d’Annot, sur coinceurs, le 19 mai dernier. Quelques jours plus tard, elle participait à l’événement Grimpeuses pour échanger avec les participantes sur ce qui façonne les jeunes grimpeuses en quête d’aventure. Soline s’interroge sur la place laissée aux femmes dans l’histoire de l’escalade, comme sur la question de sa propre place dans les cordées mixtes. Où il est question de féminisme, de motivation, et de confiance en soi, jusqu’à atteindre des sommets.
On l’avait rencontrée dans le film Cap sur El Cap où elle partait avec sept autres grimpeurs et navigateurs au Yosemite (Californie) en voilier. Là-bas, elle s’entraîne, apprend, s’entraîne, apprend… et enchaîne Golden Gate (1000 m, 8a) en libre à seulement 21 ans (et 6 ans de grimpe), devenant la deuxième plus jeune femme à réaliser cet exploit.
Depuis, Soline Kentzel se définit comme « étudiante, grimpeuse à peu près à plein temps, écolo et féministe. » Et elle entend bien profiter du week-end organisé par l’association Grimpeuses pour montrer que le trad, « c’est pas obligé de faire peur. Y’a pas besoin d’être courageu.x.se, d’être une héroïne, ça sert beaucoup plus d’être humble et indulgent.e avec soi-même.
Pour moi, c’est une forme de liberté : la liberté de choisir dans quoi on est prêt.e à s’engager, à quelles situations on a envie de se confronter. La liberté de faire des choix pour soi, en conscience; de s’approprier
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