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Ma voie de Serge Coupé : du Makalu aux parois de Chartreuse Vercors

Makalu 1955. De retour du sommet, de g. à d. Bouvier, Leroux, Coupé, Vialatte.

Il n’est plus là mais son autobiographie permet d’entendre sa voix. Disparu en 2020, Serge Coupé a marqué de son empreinte l’alpinisme du Dauphiné à l’Himalaya. Nous publions un deuxième extrait de ses mémoires, Ma voie, qui paraît aux éditions du Mont Blanc. Serge Coupé, c’est la première ascension du Makalu en 1955, des histoires de secours à dos d’homme, et surtout d’escalade aux quatre coins du Dauphiné, encordé à la taille. Voici le second extrait des bonnes feuilles de Ma voie d’un grand monsieur de la montagne. Disponible en librairie.

Consacrée à la première ascension du Makalu, la quatrième partie de Ma voie ne fait « que » 80 pages, sur les presque 480 de son autobiographie. L’ascension du cinquième sommet de la planète, à 8485 m, aurait dû transporter les foules : il n’en fut rien. Pas de drame, pas d’orteil coupé l’un après l’autre comme à l’Annapurna. Pas de livre vendu à quinze millions d’exemplaires les années qui suivent – même si Jean Franco le chef d’expé en a écrit un.

« Faire la seconde de l’Everest n’intéressait personne » écrit Serge Coupé. C’est pourquoi l’expédition nationale de 1955 se dirigea vers le Makalu, un sommet quasi inconnu alors. Coupé est heureux d’avoir été retenu, lui qui est « loin du Saint des Saints », c’est-à-dire Paris et le Comité de l’Himalaya. De ses compagnons – à l’exception notable de Terray – Coupé retient le passé de combattant, ou de résistant, pendant la guerre,