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« À la rue, y’a pas de week-ends » : une journée d’escalade pour s’échapper de la misère 

Georges, 72 ans, paré par Aurélien Vaissière. ©Ulysse Lefebvre

 À l’occasion de la journée mondiale du refus de la misère, le 17 octobre dernier, les associations 82-4000 solidaires et Point d’eau se sont associées pour faire découvrir l’escalade à un groupe de volontaires vivant dans la rue. Devenus « vacanciers », ils ont pu sortir de leur quotidien rythmé uniquement par les premières nécessités. Au détour d’un mouvement de bloc au Perchoir, près de Grenoble, rencontre avec Georges, Larbi, Dali, Siriki, Ali et Greg, sans abris mais plus sans vacances.

Georges est un passionné de marche à pied. Après s’être mis à parcourir il y a une quinzaine d’année des « randonnées de village » comme il les appelle, puis s’être inscrit à différents club d’amateurs, il a continué à développer son goût pour la rando, plutôt solo. Un peu plus loin, un peu plus haut, en Belledonne ou dans le Vercors, comme cette fois au Moucherotte où il a vu les diables « J’arrivais en haut par un passage disons « alternatif ». En haut c’était très étroit. Y’avait du vent. J’hésite à y aller, surtout avec mon gros sac. J’attends puis finalement, au bout de dix minutes, je vais voir. Et finalement, j’ai fait la traversée en ml’accrochant et c’est passé ! J’étais au sommet ! Je suis redescendu par la voie normale ». 

Mais le soir, de retour à Grenoble, Georges n’est pas allé se réchauffer sous une bonne douche chaude. Il n’a pas regagné un lit douillet pour se reposer. Il n’a pas raconté