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Quel matériel dans son sac de ski de rando en hiver ?

En ski de rando, faire son sac ne se résume pas à prendre ses peaux de phoque. Il y a le triptyque indispensable, DVA, pelle, sonde. Mais la sécurité ne se résume pas à la prévention et au secours avalanche. Anticiper, c’est prendre un casque pensé pour le ski de rando. C’est glisser une paire de crampons, un brin de corde et tout pour assurer le passage-clé de la sortie, ou l’imprévu. Et puis, on vous a même sorti tout ce qu’un sac de ski de rando peut contenir, comme ça vous êtes parés.

Si vous pensez qu’il suffit d’un saucisson comme matériel indispensable dans votre sac à dos en ski de rando, ce qui suit vous sera utile. D’une forêt chartrousine ou chablaisienne, aux couloirs de Lauzière ou du Queyras, les terrains variés en ski de rando ne manquent pas. Surtout, qui n’a jamais douté, skis aux pieds ou sur le dos, devant un couloir un peu (trop) raide, une barre cachée entre les sapins, ou une pente complètement vitrifiée ? Se lancer dans un itinéraire, c’est d’abord prévoir. Les éventuels crux, prévus, qui nécessiteront une assurance, par exemple. Ce qui peut tourner différemment que ce que vous avez imaginé : à cause de conditions difficiles, enneigement défavorable, neige dure..

Il s’agit aussi de prévoir en fonction du niveau des participants : là où l’un effectuera un virage sauté, un autre préférera sortir la corde et descendre doucement. On vous propose d’anticiper vos prochaines sorties hivernales en ski de rando : même en dehors d’un glacier, les situations nécessitant le matériel adéquat sont multiples. Voici nos conseils pour le matériel indispensable, qu’il s’agisse d’une situation prévue – un rappel au départ d’un couloir – ou imprévue (ce qui, on en conviendra, est arrivé à chacun).

Les crampons, indispensables ?

Non, bien sûr. Pas en terrain facile, et pour le reste, on entend déjà les fanatiques, qui font « tout à ski », pas besoin de crampons, etc. Et bien sachez que même les meilleurs, Vivian Bruchez dans ses oeuvres, ont besoin de crampons. Un doute sur un passage, à la montée comme à la descente, et le problème est résolu avec une paire de crampons en aluminium. Un modèle ultra léger comme le Petzl Leopard avec fixation Leverlock Fil répond au cahier des charges des skieurs de rando. Avec ses 320 grammes la paire (oui, on a dit la paire !) difficile de faire plus léger pour une paire de crampons dix pointes qui vous sauvera la mise dans plein de situations en neige dure. Outre la légèreté, ses atouts sont les suivants: tout d’abord, une très grande compacité grâce à sa liaison Cord-Tec en dyneema entre les deux parties du crampon, qui lui permet de se faire oublier en termes de volume également. 

Vivian Bruchez. ©2020/Petzl Distribution/Mathis Dumas

Un casque ? Mais pourquoi ?

L’héritage des années 80, c’est les pantalons taille haute et les cheveux au vent. On vous laisse l’appréciation des premiers, quant à la tête nue en ski de rando, que ce soit à Mach 12 dans un couloir ou dans une forêt de mélèzes, c’est dommage. Car le risque de blessure par chute est l’un des premières causes d’accident en ski de rando. Autant protéger ce qui est le plus fragile chez le skieur (et pas seulement) : la tête. Conçu pour l’escalade, l’alpinisme et le ski de randonnée, le Petzl Meteor est le premier casque certifié CE casque ski de randonnée, optimisé pour cette pratique, avec la « Top and Side protection ». C’est une protection sur les impacts frontaux, arrières et latéraux, pour les chocs qui peuvent survenir lors de chutes, et pas seulement les chocs verticaux dus à des chutes de pierre ou de glace. Hyper complet, bien ventilé, c’est le casque qui se fait oublier avec 240g sur la balance, pour une pratique quatre saisons. Que demander de plus ? Et bien, de ne pas oublier le bonnet, quand même.

L’outil à ne pas oublier

Il a tendance à rester dans le coffre, et c’est là qu’on le regrette. En pente pas forcément raide, en ski-alpinisme, un piolet c’est le minimum. Ici dans sa version marteau, le Petzl Gully permet de retaper les deux pitons qui feront un relais de rappel en béton, plutôt que de se pendre dessus sans réfléchir. Ce piolet a ceci de particulier qu’il propose pour 280 g une panne ou un marteau au choix. Option de série, et pas des moindres, le Trigrest : une cale d’appui pour la main ou l’index, ajustable rapidement et sans outil. Compact avec ses 45 centimètres, un manche galbé pour un planté plus facile, la tête en acier du Gully offre les mêmes performances qu’un piolet classique – une section en glace ou en mixte ne lui fait pas peur. Et à vous non plus, du coup.

Voici ce qu’il y a dans notre sac de ski de rando

Il y a plein de possibilités évidemment. Y compris prendre un sac Airbag pour y mettre tout cet équipement. Voici en tous cas notre version d’un vrai sac de ski de rando, avec de quoi faire face à (presque) toutes les situations. Regardez les petits accessoires, du bout de Tescon au multi-tool type Leathermann, en passant par 2 mètres de cordelette pour faire un anneau de rappel. À vous d’y déceler le seul outil qui n’est pas indispensable.

1. Corde Petzl Rad Line 30m. 2. Casque Petzl Meteor. 3. Mousquetons Petzl Sm’D. 4. Couteau Petzl Spatha et cordelette. 5. Masque de ski Adidas. 6. Frontale Petzl Bindi. 7. Crampons Petzl Leopard Leverlock Fil. 8. DVA Mammut. 9. Sac Dynastar 30l. 10. Casquette Alpine Mag. 11. Harnais Petzl Fly. 12. Kit pharmacie Ortovox et réparation, tape Tescon, outil Leatherman. 13. Piolet Petzl Gully. 14. Couverture de survie. 15. peaux de phoque Dynastar. 16. Pelle et sonde.

Assurer et s’assurer

Besoin d’assurer un partenaire, qu’il s’agisse d’un bout d’arête sommitale, ou de tester le départ d’une pente ? Une corde légère, c’est bien. Mais avec un harnais, c’est mieux. En tous ca, beaucoup mieux qu’avec une sangle autour de la taille (aïe). Le harnais Petzl Fly répond au cahier des charges du skieur-alpiniste exigeant, et qui n’a pas beaucoup de place dans son sac. Tout d’abord, il est léger : 130 grammes en taille M, on peut même descendre à 100 g en enlevant les mousses (mais vous pouvez aussi arrêter la bière pendant deux jours). Hyper compact, il se fait carrément oublier.

Quant à ceux qui n’aiment pas, garçons et filles, randonner pendant des heures avec un harnais, le Fly s’enfile pieds au sol, même avec des skis ! On peut l’enfiler seulement quand on en a besoin, hors terrain glaciaire, ce n’est donc qu’une question de quelques minutes. Sa construction est innovante, sans boucle : un pion coulissant remplace la boucle métallique pour un réglage simple et rapide de la ceinture, les cuisses s’ajustant par tête d’alouette. Dépouillé du superflu, le Fly n’oublie pas l’essentiel, avec deux porte-matériels et quatre boucles pour le transport de l’équipement, en cas de course technique. 

En ski de rando, un harnais qui s’enfile skis aux pieds c’est pratique

©Petzl Distribution/Mathis Dumas

©2020/Petzl Distribution/Mathis Dumas

La corde, l’assurance tous risques du skieur de rando

Une corde c’est bien beau, c’est pratique, mais c’est lourd. Autant prendre une corde qui a subi une cure d’amaigrissement, s’il ne s’agit que de faire un rappel ou de se tirer d’un mauvais pas. La Rad est une cordelette hyperstatique, dont la vocation première est d’aider les skieurs : qu’il s’agisse de descendre en rappel un ressaut, effectuer un secours, et bien sûr, le printemps venu, de s’encorder sur un glacier, la Petzl Rad Line 6mm est la réponse idéale et hyper légère (22 grammes au mètre !) disponible en deux longueurs : 30 et 60 mètres. Pourquoi « hyperstatique » ? Parce qu’elle a moins de 2% d’allongement  pour éviter l’effet yoyo en rappel, pour faciliter la remontée avec le bloquer Tibloc ou la poulie-bloqueur Micro Traxion. La Rad Line, c’est l’assurance tous risques du skieur de rando. Ne pas oublier un ou deux anneaux de cordelette à laisser autour d’un becquet pour équiper le rappel, quand on est coincé entre deux barres rocheuses. Enfin, vu son diamètre riquiqui, il faut doubler le mousqueton – genre Sm’D – pour que la corde ne file pas trop entre les doigts. Un bon conseil ? Mieux vaut regretter de descendre en rappel un passage limite que de regretter skis aux pieds de ne pas avoir posé de rappel…

Mieux vaut regretter de descendre en rappel un passage limite que de regretter skis aux pieds de ne pas avoir posé de rappel

©2020/Petzl Distribution/Mathis Dumas

Le bonus

Parce qu’on aime le saucisson. Le Beaufort. Le Jusson (spécialité de Chartreuse). Et qu’il faut bien un couteau pour couper tout ça. Et puis le couteau, ça sert aussi à couper un bout de corde si besoin, un bout de semelle qui gêne le chaussage, etc. A garder sur soi, sur un mousqueton puisque le trou du Spatha est conçu pour.

Le Bonus du bonus : la pochette Ultralight ! On peut y ranger ses crampons, on poura aussi s’en servir pour s’asseoir en s’isolant de la neige.

Petzl Spatha

Petzl Ultralight

©2020/Petzl Distribution/Mathis Dumas