Initié par l’Office National des Forêts et orchestré par la Communauté de communes de la vallée de Chamonix Mont-Blanc, un projet de route forestière bitumée sur les pentes du Mont Blanc fait grincer des dents les défenseurs de l’environnement. Une enquête publique est ouverte jusqu’au 8 octobre afin de récolter les avis de la population sur ce projet d’envergure, dont les approximations laissent perplexe.
Dans la vallée de l’Arve, en Haute-Savoie, le col de Voza (1657 mètres d’altitude) domine les communes de Saint-Gervais, Passy et Les Houches. Sur ses pentes s’étalent plusieurs milliers d’hectares de forêt de montagne, dense, sombre et constituée de résineux centenaires. C’est ici que l’Office National des Forêts (ONF) a initié en 2013 un projet qui vise à faciliter l’exploitation forestière d’une partie du massif : une route bitumée de près de 14 kilomètres de long pourrait voir le jour d’ici fin 2021 afin de permettre le passage des grumiers, ces camions qui transportent les troncs d’arbres, entre Le Châtelard et le col de Voza.
Nécessité environnementale ou catastrophe écologique ?
L’itinéraire de la route suivrait le tracé de plusieurs des actuels sentiers de randonnée et VTT et son accès resterait barré aux engins motorisés. C’est à la Communauté de Communes de la vallée de Chamonix Mont-Blanc (CCVCMB), présidée par le maire de Chamonix Eric Fournier, que la maîtrise d’ouvrage a été confiée. La CCVCMB défend « un projet utile et essentiel pour le territoire […] car il est impératif de rendre accessible la forêt
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